Tristan Nemoz sélectionné en finale de « Ma thèse en 180 secondes » d'IP Paris
mercredi 12 mars 2025
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Le parcours de Tristan
Après une classe préparatoire MP*, Tristan a intégré Télécom Paris ex-cursus Sophia et a fait sa deuxième année à Eurécom en se spécialisant en cybersécurité. Pour sa troisième année, Tristan a fait un Master of Science à l’Imperial College London, et c’est là qu’il a découvert l’informatique quantique.
Il a ensuite fait un stage de recherche de 6 mois chez Thales, puis il a travaillé à Wavestone comme auditeur consultant en cybersécurité pendant environ un an. Il est ensuite revenu à Télécom Paris pour y faire sa thèse qui devrait se terminer en fin d’année 2025.
Une thèse visant à concilier deux approches concurrentes
Aujourd’hui, sa thèse porte sur les hypothèses computationnelles en cryptographie quantique. Vous avez peut-être entendu que les ordinateurs quantiques seraient capables de casser certains systèmes de sécurité actuels. Il faut donc remplacer les systèmes vulnérables, et pour cela, deux solutions s’offrent à nous :
- Changer les algorithmes de chiffrement, ce qui a l’avantage d’être facile et rapide à faire, mais ce qui expose à d’autres attaques potentielles. Lors de sa présentation, Tristan explique : « Actuellement, on utilise des coffres en bois, mais pas de chance, des attaquants ont trouvé des haches. Cette approche consiste à remplacer les coffres en bois par des coffres en fer, mais on espère que personne n’arrivera à trouver de scie à métaux ! »
- Changer de paradigme et utiliser la physique quantique, ce qui offre une sécurité parfaite mais manque de praticité. C’est plus difficile de trouver une métaphore, mais dans cette approche, il n’y a plus de « coffre » et donc pas de risque de forçage quel que soit l’outil que l’attaquant arrive à trouver.
Historiquement, ces deux approches sont en concurrence. La thèse de Tristan consiste à essayer de les rapprocher, à utiliser des algorithmes de chiffrement traditionnels en conjonction avec la physique quantique. L’objectif à terme est d’avoir une meilleure sécurité que les algorithmes de chiffrement seuls, et une meilleure praticité que la cryptographie quantique seule.