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Smartphone dysfonctionnel : plus de 40% des Français concernés

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Illustration source Benzoix/Freepik

Cette étude menée par Télécom Paris, Limites Numériques, l’Université de Toulouse et De Vinci Research Center est la première à mesurer le nombre de Français qui vivent avec un smartphone dysfonctionnel et à qualifier quels sont ces dysfonctionnements.

L’étude est fondée sur un sondage administré par Médiamétrie fin 2023 sur un panel de 1000 personnes représentatives de la population française, grâce à un financement de la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires du CNRS.

Samuel Huron, designer d’information et maître de conférences en Design, est le porteur de cette étude à Télécom Paris.

Informations clés

Parmi tous ces problèmes matériels et logiciels, les plus fréquents sont :

la batterie usée (28%), le stockage saturé (23%), la lenteur (21%).

  • Les problèmes arrivent tôt : la moitié dans l’année de l’obtention du smartphone, un quart durant la deuxième année.
  • Les personnes cohabitent pendant longtemps avec des problèmes en majorité plutôt ou très gênants. Malgré la gêne, seulement un tiers est résolu, tandis qu’un autre tiers est encore présent sur le smartphone plus de deux ans après l’apparition des problèmes.
  • Le remplacement est le plus souvent dû à une dégradation progressive de l’appareil, plutôt qu’une casse arrivant d’un seul coup.

L’étude permet d’identifier plusieurs leviers d’action, en particulier à destination des concepteurs, développeurs, designers de services numériques :

  • Mettre en place une garantie logicielle de la part des fabricants de smartphones, et ce sur plusieurs années.
  • Mettre à disposition des applications plus légères et moins consommatrices de données pour ne pas saturer le stockage, compatibles avec des faibles capacités de calcul pour éviter la lenteur et préserver la batterie.
  • Faciliter la gestion et le ménage du stockage par des moyens logiciels ou matériels, et rendre intelligible les données produites par les applications.
  • Ajouter des paramètres qui permettent de contourner les dysfonctionnements et de préserver la batterie.
  • Faciliter la réparation et la maintenance matérielles et logicielles : étendre le bonus réparation à la résolution de problèmes logiciels, concevoir des équipements et logiciels que l’on puisse réparer et maintenir soi-même.

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