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RSE : pour une éthique du numérique

Scientists are studying plant species in the forest. Scientist ecologist inspect trees

Teksomolika/Freepik

Dans leur postface à l’ouvrage RSE et Numérique (Editions EMS, 2022), Laura Draetta, sociologue de l’environnement et du développement durable, et Valérie Fernandez, professeure en économie du numérique, interrogent la portée sociétale de certaines technologies numériques et les controverses associées pour proposer une approche de l’innovation numérique fondée sur une éthique de responsabilité et du futur.

« … La nécessité d’intégrer dans l’évaluation des technologies innovantes les conséquences de leur mise en œuvre, par anticipation, en amont des processus de développement et de déploiement, s’est imposée progressivement dans la démarche scientifique. Une impulsion forte a d’ailleurs été donnée par la Commission Européenne dès le début des années 2000, donnant naissance au concept d’innovation responsable […] Parmi les difficultés à endosser une éthique de responsabilité pour les conséquences à venir des technologies numériques, demeure le caractère « plastique » de celles-ci. Cette plasticité des technologies numériques pose la question de la responsabilité et de l’éthique sur une dimension de long terme. Elle convoque plus que jamais la question de l’éthique du futur ».

Laura Draetta est maître de conférence en sociologie de l’environnement et du développement durable, co-titulaire de la chaire Identité Numérique Responsable. Elle a participé aux travaux d’expertise collective de l’Anses sur les compteurs Linky et la 5G.

Valérie Fernandez, co-autrice de l’ouvrage Déplier l’incertain, est professeure en économie du numérique et titulaire de la chaire Identité numérique responsable. Elle participe aux travaux du Think Tank Renaissance Numérique, qui vient de publier le rapport La Souveraineté technologique européenne.

RSE et numérique : 1re et 4e de couverture