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Retourner sur les bancs des (grandes) écoles (Data Analytics Post)

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Les mastères spécialisés de data science restent une solution idéale pour se reconvertir ou évoluer. La formation qu’ils dispensent est particulièrement adaptée aux besoins des entreprises. Plus ou moins chers, plus ou moins sélectifs, ils sont néanmoins très exigeants.

« Je n’avais pas imaginé retourner en formation », reconnaît Laurent Gardès, qui a profité de son licenciement économique pour se faire financer un mastère spécialisé (MS) et se reconvertir. Aujourd’hui responsable du groupe d’Innovation & Recherche en intelligence artificielle (IA) à la SNCF, cet ingénieur de Télécom Paris avait travaillé vingt ans en architecture logicielle dans la télévision numérique. […]

Comment a-t-il choisi sa formation dans l’offre de plus en plus fournie ? « En ce qui me concerne, le choix a été vite fait, lance-t-il : j’ai cherché sur le site de mon école. Le mastère spécialisé Smart mobility (Télécom Paris/École des Ponts ParisTech) ouvrait justement… il correspondait exactement à ce que je voulais ! »[…]

« Nous avons créé le MS Big Data à Télécom Paris il y a huit ans, dans le but d’accompagner la transformation digitale des entreprises et de valoriser les données qu’elles captent, se rappelle Stephan Clémençon, qui en est responsable. Son programme n’a fait que croître avec l’avènement de techniques de plus en plus pointues comme l’apprentissage par renforcement en machine learning, la visualisation des données, les aspects sécurité, l’IoT ou la prise de parole pour présenter des projets : il compte désormais 800 heures sur 15 mois, dont 9 mois de cours et 6 mois de thèse. Il faut dire que les techniques et les besoins évoluent très vite en data science » […]

En même temps que le MS Big Data, l’école a mis sur pied un certificat d’études spécialisées (CES) data scientist : 26 jours de formation à raison de 2 jours par mois pour des stagiaires en situation d’emploi et une évaluation à travers un projet avec des données de leur entreprise. Plus récemment, un CES IA a été créé et cette année un MS Intelligence artificielle monté avec l’ENSTA Paris pour traiter des aspects robotique, de l’interaction homme-machine, du traitement du langage…

« Ces formations sont très dures à suivre, mais elles relancent les carrières, affirme Stephan Clémençon. Cela permet de reprendre le train en marche, d’être au fait de l’état de l’art et capable de suivre les évolutions en matière de recherche. Sachant que la lutte pour les talents confine parfois à l’hystérie : il faut moins de 2 semaines à nos étudiants pour trouver un stage, un CDD ou un CDI, certains changent même en plein stage s’ils sont déçus… C’est néanmoins beaucoup plus dur à 45 ans, en situation de reconversion qu’à 30 ou 35 ans. » Mieux vaut une reconversion au sein de son entreprise.

(c) illustration Data Analytics Post