Retourner sur les bancs des (grandes) écoles (Data Analytics Post)
mardi 14 janvier 2020« Je n’avais pas imaginé retourner en formation », reconnaît Laurent Gardès, qui a profité de son licenciement économique pour se faire financer un mastère spécialisé (MS) et se reconvertir. Aujourd’hui responsable du groupe d’Innovation & Recherche en intelligence artificielle (IA) à la SNCF, cet ingénieur de Télécom Paris avait travaillé vingt ans en architecture logicielle dans la télévision numérique. […]
Comment a-t-il choisi sa formation dans l’offre de plus en plus fournie ? « En ce qui me concerne, le choix a été vite fait, lance-t-il : j’ai cherché sur le site de mon école. Le mastère spécialisé Smart mobility (Télécom Paris/École des Ponts ParisTech) ouvrait justement… il correspondait exactement à ce que je voulais ! »[…]
En même temps que le MS Big Data, l’école a mis sur pied un certificat d’études spécialisées (CES) data scientist : 26 jours de formation à raison de 2 jours par mois pour des stagiaires en situation d’emploi et une évaluation à travers un projet avec des données de leur entreprise. Plus récemment, un CES IA a été créé et cette année un MS Intelligence artificielle monté avec l’ENSTA Paris pour traiter des aspects robotique, de l’interaction homme-machine, du traitement du langage…
« Ces formations sont très dures à suivre, mais elles relancent les carrières, affirme Stephan Clémençon. Cela permet de reprendre le train en marche, d’être au fait de l’état de l’art et capable de suivre les évolutions en matière de recherche. Sachant que la lutte pour les talents confine parfois à l’hystérie : il faut moins de 2 semaines à nos étudiants pour trouver un stage, un CDD ou un CDI, certains changent même en plein stage s’ils sont déçus… C’est néanmoins beaucoup plus dur à 45 ans, en situation de reconversion qu’à 30 ou 35 ans. » Mieux vaut une reconversion au sein de son entreprise.
(c) illustration Data Analytics Post