Elle construit des modèles mathématiques, qui sont ensuite intégrés dans des algorithmes pour l’aide à l’interprétation d’images, notamment médicales. Dans ce domaine d’application, la chercheuse propose des méthodes pour aider les médecins à analyser et interpréter les images. Pour cela, elle modélise les relations spatiales entre les objets, puis les intègre dans des processus d’analyse et d’interprétation pour guider la segmentation, c’est-à-dire déterminer les contours ou surfaces des différents objets dans une image, et la reconnaissance des objets (organes ou pathologies), en restreignant la zone de recherche.
Il s’agit donc de raisonnement spatial, développé à l’aide de méthodes algébriques essentiellement (morphologie mathématique, ensemble flous, logiques). Ces recherches ont de nombreuses applications, principalement dans l’imagerie médicale donc, avec notamment, en collaboration étroite avec des CHU, l’aide au diagnostic et à la planification chirurgicale – en permettant une chirurgie moins invasive – ou thérapeutique, le suivi dans le temps, etc.
La chercheuse a travaillé auparavant sur la fusion d’informations, ou comment combiner des informations variées issues d’images d’origines différentes d’un même problème et améliorer la prise de décision quant à l’objet d’observation. Ces travaux sur la fusion font aujourd’hui partie du processus de traitement de l’information dans plusieurs domaines, y compris les travaux en cours en imagerie médicale et en raisonnement spatial.
Récemment, Isabelle Bloch a entamé une collaboration prospective avec des chercheurs de l’Ircam (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique) afin d’étendre les outils de représentation spatiale qu’elle développe pour envisager des ramifications dans la représentation spatiale de la musique.
Isabelle Bloch a été distinguée en 2008 par la médaille Blondel, qui récompense chaque année les travaux d’exception d’un(e) jeune scientifique.