Nathalie Palanque-Delabrouille (1992) et Jacques Delabrouille (1991)
Directrice de recherche au CEA, lauréate du Prix Irène Joliot Curie 2017 dans la catégorie Femme scientifique de l’année.
Directeur de recherche au CNRS.
Pourquoi aviez-vous choisi Télécom Paris à l’époque ?
Jacques & Nathalie : Les télécommunications sont aujourd’hui d’une importance capitale. Notre environnement s’appuie en effet sur l’électronique, l’informatique, les réseaux ou encore le traitement des données. La possibilité de travailler à la fois dans les télécoms et dans le spatial a été un élément clé de notre décision.
Quel est le souvenir le plus marquant de votre passage à Télécom Paris ?
J & N : Nous nous y sommes rencontrés !
Pourquoi avoir fait le choix d’une carrière scientifique, l’une et l’autre ?
Nathalie : J’ai de tout temps été attirée par les défis mathématiques et par les équations ! Je n’ai jamais envisagé d’autre voie qu’une carrière scientifique. Je fais aujourd’hui de la recherche en cosmologie alors même que je n’y avais pas songé lors de mes études. L’astrophysique m’apparaissait en effet comme un passe-temps trop ludique pour constituer l’essentiel d’une activité professionnelle !
Jacques : La recherche scientifique, c’est chercher à comprendre comment le monde fonctionne. C’est ce qui m’a attiré vers une carrière scientifique, où l’on est amené à essayer de répondre à des questions fondamentales dont la réponse n’est connue de personne.
En quoi votre formation à Télécom Paris vous a-t-elle aidés ?
Nathalie : La recherche expérimentale est inéluctablement associée au développement d’instruments pour lesquels des notions d’électronique sont nécessaires. En tant que chercheur, il est indispensable de pouvoir interagir avec les ingénieurs spécialistes et les comprendre. Par ailleurs, les données observationnelles que j’utilise sont des informations numériques qui nécessitent pour leur analyse de solides compétences en traitement d’images et du signal, ainsi qu’en informatique. Autant de domaines pour lesquels une formation à Télécom Paris s’avère très utile !
Jacques : Je travaille sur des projets de satellites scientifiques pour lesquels ma spécialisation en systèmes aérospatiaux m’a fourni une bonne base de départ. Par ailleurs, je mets en application au quotidien les notions que j’ai apprises en traitement de signal et d’images pour l’analyse des données. D’ailleurs, j’ai collaboré étroitement avec des chercheurs de l’École dans ce domaine.
Que savez-vous de la stratégie de l’École ? Qu’en pensez-vous ? Notamment du déménagement sur le campus Paris-Saclay ?
J & N : Le déménagement sur le campus de Paris-Saclay et le rapprochement avec les d’autres grandes écoles du plateau nous paraissent une excellente décision ! La science se joue à l’international. Il est indispensable de poursuivre les efforts favorisant les échanges avec les laboratoires internationaux, d’accueillir des étudiants et chercheurs étrangers, et pour cela de continuer à faire connaître au-delà de nos frontières nos filières d’excellence. Le campus Paris-Saclay est une chance offerte dans ce sens !