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Digital Labor : tout clic mérite-t-il salaire ?

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À quoi correspond le digital labor ? Dans quelle mesure peut-on considérer les internautes comme producteurs de valeur sans le savoir ? En tant qu’internaute, chacun d’entre nous n’aurait-il pas tendance à devenir à notre insu plus micro-travailleur que consommateur ?

Serions-nous tous tombés dans le panneau ? Les géants d’internet nous ont-ils eus jusqu’à la moelle, au point de nous transformer, à notre insu, en travailleurs non-rémunérés ? A chaque like, à chaque note attribuée, à chaque commentaire rédigé, nous produisons de la valeur et nous engraissons ces services qui nous apparaissent comme gratuit. Ça c’est pour la voie passive. A la voix active, ce sont ces gens contraints au micro-travail : le tâcheronnat 2.0 qui consiste à aider les Intelligences Artificielles à apprendre, à reconnaître, à déchiffrer ou dans le pire des cas, les fermes de clics dans les pays pauvres. Bienvenue à l’ère du digital labor.

Digital Labor : tout clic mérite-t-il salaire ? : c’est le programme néo-prolétaire qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue à La Méthode scientifique.

Et pour décrire, analyser et comprendre les enjeux de ce « digital labor » qui est, comme on le verra, difficilement traduisible en français, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Antonio Casilli, professeur à Telecom Paris, Institut Polytechnique de Paris, co-auteur notamment de « Qu’est-ce que le digital labor » avec Dominique Cardon aux éditions INA et Benjamin Bayart, président de la fédération des fournisseurs d’accès à Internet associatifs et co-fondateur de la Quadrature du Net.