Alicem est un «bon exemple de controverse publique» (Nextinpact)
vendredi 22 janvier 2021Dans un article intitulé « Application Alicem : un système d’authentification numérique controversé », elles estiment que la méthode française, consistant à « « éduquer » le public, dont la défiance face à certaines innovations serait liée à un manque d’(in)formation », a « toute sa place pour cadrer les décisions en situation d’absence de controverse ou de faible mobilisation des opposants », mais qu’« elle perd sa pertinence lorsque la technologie est controversée : une évaluation technologique focalisée exclusivement sur l’expertise savante risque de ne pas intégrer l’ensemble des préoccupations sociales, éthiques ou politiques liées à l’innovation, et donc de ne pas arriver à « rationaliser » le débat public » : […]
« S’aventurer dans une innovation technologique sans implémenter la participation des publics en amont du développement rendrait sans doute le processus plus rapide, mais au prix de sa légitimation voire d’une perte de crédit de confiance pour ses promoteurs. »
L’expérimentation d’Alicem s’étant « focalisée plus sur l’amélioration des qualités techniques de l’application que sur la prise en compte de ses dimensions à portée sociopolitique (risque d’atteinte aux libertés et de perte d’anonymat, etc.), lorsque l’affaire est arrivée dans les médias, c’est par un amalgame des cas d’usage de technologies de reconnaissance faciale et sur un registre argumentatif anxiogène (« surveillance », « technologie liberticide », « Chine », « crédit social »…) qu’elle a été présentée ».