Camille Demasson
Ingénieure systèmes embarqués, Parsys Télémédecine
Pourquoi avoir choisi l’IUT avant d’intégrer une Grande École ?
Camille : Quand je me suis lancée dans la voie scientifique, mon but était déjà de devenir ingénieure. L’IUT m’a permis d’apprendre un premier métier avant tout pratique plutôt que théorique.
Mon orientation vers Télécom Paris a été toute naturelle : l’IUT avait développé mon appétence pour les technologies numériques et je visais une école d’excellence. Télécom Paris, avec la diversité des associations proposées et sa formation exceptionnelle, a été mon objectif unique pendant mes deux premières années d’études. Finalement , ce parcours m’a rendue beaucoup plus sûre de mes choix que la moyenne, tout en étant un chemin plus aisé que la prépa.
Comment se vit l’intégration à Télécom Paris lorsqu’on est doublement issue d’une minorité, en tant que jeune femme, en tant que diplômée d’IUT ?
L’École est très fière d’accueillir des étudiants d’IUT et garantit donc leur réussite au sein de l’École. L’intégration de tout élève devient ensuite complète grâce aux nombreuses activités proposées par le BDE et autres associations.
En tant que jeune femme postulant à une école d’ingénieurs, j’ai senti peser sur mes épaules l’enjeu de la féminisation du monde de l’ingénierie et je me suis longtemps demandé si ma présence n’était pas due à une volonté de rééquilibrer ses quotas hommes-femmes. Mais au cours de ma scolarité j’ai reçu plusieurs preuves que d’autres qualités avaient été déterminantes pour mon entrée dans l’École.
Comment as-tu concilié ta scolarité à Télécom Paris avec tes passions ?
Je suis entrée à Télécom Paris avec un bon nombre de passions, et j’en suis ressortie avec le double ! Il était primordial pour moi de pouvoir continuer le piano en parallèle de mes études et mon vœu a été plus qu’exaucé grâce à la volonté de l’école de valoriser les pratiques musicales des élèves et des cours particuliers subventionnés m’ont permis de commencer le violon, occasion longtemps attendue. Ma soif d’investissement m’a poussée bien plus loin : BDE, BdAC et création du club Télécom Orchestra, l’École a su encourager tous mes projets.
Pourquoi avoir choisi de travailler dans une jeune entreprise innovante dans le domaine de la santé ?
Après deux ans d’alternance, il m’est apparu comme une évidence que je devais choisir une entreprise suivant une certaine éthique, dans l’écologie ou le médical.
Parsys Télémédecine m’a proposé un poste conciliant ma passion pour les systèmes embarqués et mes convictions : ma mission est de développer un électrocardiographe performant et instantané pour apporter un diagnostic rapide et fiable dans le secteur urgentiste ou dans les déserts médicaux.
Que penses-tu du déménagement de l’École à Palaiseau et de l’Institut Polytechnique de Paris ?
Quitter Paris est, il me semble, une perte pour la vie étudiante mais saura se montrer un atout pour le rayonnement de l’École : de par son faible effectif, Télécom Paris est relativement méconnue à l’international. Son intégration à l’Institut Polytechnique de Paris promet de lui faire bénéficier de l’attractivité des autres écoles de prestige qui vont désormais l’entourer.