Le Corps des mines est issu de la fusion entre l’ancien Corps des mines, le Corps des télécommunications et le Corps de contrôle des assurances.
De hautes responsabilités dans l’État et les entreprises
Au sein des services de l’État (ministères, autorités indépendantes, etc.) ou dans des organismes européens et internationaux (par exemple, à la Commission européenne), ils conçoivent, élaborent et mettent en œuvre les politiques publiques, les réglementations nationales et internationales, et participent à la modernisation de l’Administration. Présents aux plus hauts niveaux des entreprises, ils sont des acteurs majeurs du dynamisme économique et de l’innovation et en contrôlent le développement. Enfin, ils participent à la recherche fondamentale et appliquée, au sein d’organismes publics et privés.
Domaines de compétences du Corps des mines
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- l’industrie et l’économie ;
- le numérique, son utilisation, notamment dans l’administration, et les services qui leur sont associés ;
- l’énergie et les matières premières ;
- la protection de l’environnement, la sécurité industrielle et la santé publique ;
- la recherche, l’innovation et les technologies nouvelles ;
- l’aménagement du territoire et les transports ;
- la normalisation et la métrologie ;
- les banques, les assurances et les services financiers.
Rejoindre le Corps des mines
Le recrutement se fait sur classement à l’issue de l’École polytechnique ou sur concours spécifique à la sortie des Écoles Normales Supérieures, de Mines Paris – PSL (cycle ingénieur civil) ou Télécom Paris.
Des concours dédiés (examen professionnel, concours interne) permettent aussi à des ingénieurs ayant déjà une expérience au sein de l’administration d’intégrer le Corps des mines.
Un concours externe permet également de recruter un titulaire d’une thèse de doctorat dans un des domaines de compétence du Corps des mines.
Choisir le Corps des mines c’est :
- S’engager à concourir au progrès et à un développement économique respectueux des individus comme de notre environnement, autour de centres de gravité historiques qui sont des enjeux forts du XXIe siècle ;
- Choisir une première partie de carrière au service de l’État, d’intérêt public direct sur des postes à responsabilité et en visibilité, positionnés sur des enjeux importants et actuels, bien encadrés, sur des sujets complexes ;
- S’ouvrir une large palette de choix, publics et privés (dont la création d’entreprise) ;
- Choisir une formation professionnalisante et « cousue main », de 3 ans, ouverte sur l’entreprise et l’international suivie d’une gestion personnalisée de sa carrière.
L’enseignement
La formation dispensée a pour but de développer chez les jeunes ingénieurs la connaissance de la réalité du monde économique et des attentes de la société, dans un contexte mondialisé, ainsi que la compréhension du fonctionnement de l’État et de la gouvernance internationale.
Elle leur donne une expérience approfondie de l’international qui les prépare aux enjeux de leur vie professionnelle. Elle se caractérise par un équilibre entre acquisition de compétences scientifiques de haut niveau et préparation à leurs futures responsabilités de décideurs.
Le programme vient outiller les élèves pour mener deux grandes transitions du XXIe siècle : la transition énergétique et écologique et la transformation numérique.
En plus d’un tronc commun pour comprendre, négocier, et agir, de rencontres avec des acteurs de terrain et des décideurs, les élèves peuvent approfondir ces transitions à l’occasion de leurs missions en entreprise, mémoire et périodes scientifique et technique.
La direction de la formation du Corps des mines réalise un accompagnement personnalisé des élèves pendant toute la formation, afin de les aider à réfléchir à leur projet professionnel, à varier leurs expériences et à se projeter dans leur future carrière.
La formation se déroule en 3 ans, et laisse une grande part aux missions en entreprise et aux travaux personnels. Les deux écoles, Mines Paris – PSL et Télécom Paris, sont associées et participent aux différentes activités pédagogiques du cursus.
Période d’intégration
Après un mois de rentrée, au cours duquel les élèves seront sensibilisés à des thématiques directement liées à leur mission en entreprise, telles que l’observation, la stratégie d’entreprise, le droit du travail, la comptabilité, les élèves suivent pendant deux mois des enseignements scientifiques et techniques, qui concernent tous des deux grandes transitions : Transition énergétique, Ressources du sol et du sous-sol pour la transition, Génie atomique, Cybersécurité, Développement de produits numériques. Ces cycles, qui associent les visites sur le terrain, le travail individuel et le travail en mode projet, visent à leur donner une connaissance approfondie d’un domaine.
Cette période permet également aux élèves de travailler avec les élèves des promotions adjacentes, qui suivent aussi ces cours.
10 mois de mission en entreprise en France ou en proche Europe
Les élèves partent ensuite dix mois en mission en France ou en proche Europe où ils occupent dans une entreprise industrielle ou de services des fonctions opérationnelles du niveau d’un ingénieur diplômé. Pendant leur mission, ils correspondent avec un ingénieur des mines plus expérimenté, qui les aide à profiter au maximum de cette expérience. Les contacts avec l’École sont maintenus par des réunions de promotion périodiques qui permettent également aux élèves de partager et confronter leurs expériences professionnelles.
De plus, tout au long de l’année, les stagiaires fournissent un travail de réflexion, individuel puis collectif, sur un thème transverse. Ils suivent aussi des formations à distance en langues vivantes.
11 mois de mission en entreprise à l’étranger
Après une nouvelle période de 2 mois d’enseignements scientifiques et techniques, les élèves partent ensuite pour une mission de 11 mois à l’étranger, à la découverte d’un pays avec lequel ils ne sont pas familiers.
Ce stage se déroule, le plus souvent, dans une entreprise où l’ingénieur-élève occupe des fonctions de nature différente et complémentaire de celles du premier stage : par exemple, dans des fonctions commerciales ou financières.
Là aussi, ils sont en correspondance avec un ingénieur plus expérimenté. Des réunions de promotion en visioconférence permettent de partager les expériences au sein de la promotion.
8 mois de formation spécifique
À leur retour, ils suivent un cycle spécifique de 8 mois, qui leur permet de découvrir de nombreux aspects de la vie économique et les institutions et administrations françaises et européennes. La formation privilégie des formats interactifs et les élèves jouent un rôle important dans l’organisation de la formation, en choisissant des thèmes et des intervenants. Une part importante de l’année est dédiée à des enseignements de développement personnel. Lors de cette troisième année, ils préparent également un mémoire, en binôme ou trinôme, sous la direction d’un pilote, qui leur donne l’occasion de se confronter, au moyen de multiples entretiens avec les acteurs concernés, à une question de politique publique technique, économique ou sociale. Ce travail de réflexion occupe environ la moitié du temps des ingénieurs-élèves de 3e année.